La vidéo de la discorde entre le Japon et la Chine
A quelques jours d'un sommet des chefs d'Etat de la région Asie-Pacifique à Yokohama, des fuites sur internet de documents classés ultra-secret sur la lutte antiterroriste et une vidéo d'un accrochage naval entre un chalutier chinois et des garde-côtes japonais embarrassent le gouvernement japonais. Le président américain Barack Obama, le président chinois Hu Jintao et le président russe Dmitri Medvedev sont attendus pour ce sommet de l'APEC. La police japonaise a ouvert une enquête sur l'origine de ces fuites.
Seul le Premier ministre Naoto Kan et deux ou trois parlementaires avaient pu voir cette vidéo prouvant que le chalutier chinois avait délibérément percuté les deux navires japonais. Le gouvernement japonais n’avait pas voulu rendre publique cette vidéo de peur d’ajouter de l’huile sur le feu dans la crise la plus grave entre Tokyo et Pékin.
Aujourd’hui, vendredi 5 novembre 2010, la vidéo est sur YouTube et le président chinois, Hu Jintao, pourrait renoncer à se rendre au Japon.
Le Japon est embarrassé par une autre fuite sur internet. Des documents révèlent l’identité de personnes coopérant avec la police ou d’étrangers soupçonnés de terrorisme au Japon. Certains de ces documents proviendraient du FBI américain.
La fuite ne serait pas accidentelle. Les informateurs de la police japonaise risquent d’être menacés de mort. Les agences de renseignement étrangères hésiteront à fournir au Japon des informations sur les réseaux terroristes.
Le gouvernement japonais de centre gauche est accusé d’avoir capitulé devant la Chine et la Russie à propos de disputes territoriales et d’avoir perdu la confiance du protecteur américain.
Chine-Japon : la vidéo de l'incicent naval relance la crise
Une vidéo de la collision entre un chalutier chinois et des garde-côtes japonais, au centre d'une crise diplomatique, a été mise sur internet et était reprise par les télévisions nippones vendredi, alors que Tokyo avait refusé de la divulguer pour ne pas irriter Pékin.
Des extraits de cette vidéo, filmée par les garde-côtes, avaient été montrés auparavant au Premier ministre japonais Naoto Kan et à quelques parlementaires, mais les autorités avaient jugé préférable de ne pas diffuser ces images au public afin de ne pas rajouter de l'huile sur le feu dans la crise avec Pékin.
Les relations entre les deux géants asiatiques traversent depuis deux mois leur plus grave crise de ces dernières années, en raison de cet incident survenu dans les parages d'un groupe d'îles de la mer de Chine orientale, administrées par le Japon, mais revendiquées par la Chine et Taïwan. Le capitaine du chalutier, accusé d'avoir délibérément percuté deux navires des garde-côtes japonais, avait été arrêté le 8 septembre, mais devant le
déferlement de protestations, de menaces et de représailles de la Chine, le Japon l'avait finalement libéré le 24 septembre.